Vous avez sans doute déjà vu ces vieilles cartes postales du début du XXe siècle. Elles constituent aujourd'hui un important témoignage du passé, les choses ayant beaucoup évoluées en une centaine d'années ! Les passionnés n'hésitent pas à les collectionner en les groupant par thème. A la TL²B ont est un peu, nous aussi, cartophiles et ont vous fait partager ici les informations que nous avons pu regrouper sur la Cartophilie appliquée à Fontainebleau...
L'histoire de la photographie et de la carte postale est finalement assez récente. Les premières cartes françaises permettent d’abord la communication interne entre les différentes antennes locales de la Société de secours aux blessés militaires des armées de terre et de mer, (la future Croix-Rouge internationale) mais le 12 août 1870 le comité strasbourgeois de la Société de secours propose au général prussien qui assiège la ville, de laisser les blessés et les assiégés communiquer avec leur famille à l’aide de leur stock de carte. Le général accepte et les cartes affranchies d’un timbre prussien de 6 Kreuzer sont expédiées à Karlsruhe pour être censurées avant de transiter par Bâle !
A Paris, la section des Postes crée les cartes-poste, pour « envoi ouvert » par ballon monté, avec l'adresse du destinataire d'un côté et la correspondance de l'autre.
Il faut attendre encore deux ans, le 20 décembre 1872, pour que la carte postale soit légalisée comme moyen de communication par la loi de finance et son utilisation devient officielle en France que le 15 janvier 1873.
A cette époque, on trouve deux types de cartes postales. L'une, de couleur jaune, affranchie à 10 centimes, destinée à circuler « à découvert » à l'intérieur d'une ville ou dans la circonscription d'un même bureau de poste et, l'autre, affranchie à 15 centimes, pouvant circuler de bureau à bureau. Bien que ne reproduisant pas encore d’image, le succès fut immédiat puisque 7 millions d'exemplaires s'écoulèrent en une semaine.
A Paris, la section des Postes crée les cartes-poste, pour « envoi ouvert » par ballon monté, avec l'adresse du destinataire d'un côté et la correspondance de l'autre.
Il faut attendre encore deux ans, le 20 décembre 1872, pour que la carte postale soit légalisée comme moyen de communication par la loi de finance et son utilisation devient officielle en France que le 15 janvier 1873.
A cette époque, on trouve deux types de cartes postales. L'une, de couleur jaune, affranchie à 10 centimes, destinée à circuler « à découvert » à l'intérieur d'une ville ou dans la circonscription d'un même bureau de poste et, l'autre, affranchie à 15 centimes, pouvant circuler de bureau à bureau. Bien que ne reproduisant pas encore d’image, le succès fut immédiat puisque 7 millions d'exemplaires s'écoulèrent en une semaine.
Le Molière Carte ND58 |
Les commerçants comprennent très vite l’intérêt publicitaire de cette carte car dès 1873, les magasins de À la Belle Jardinière firent reproduire au recto des cartes officielles de petites illustrations représentant leurs immeubles de la rue du Pont-Neuf, à Paris. Mais l’explosion de ce mode de communication va se faire avec l'Exposition universelle de 1889, où une carte dessinée représentant la tour Eiffel fut vendue à 300 000 exemplaires !Dominique Piazzasemble être le premier à avoir commercialisé, en France, des cartes photographiques en 1891. Si d’autres villes du sud de la France puis Paris font rapidement de même, les cartes photographiques imprimées restent excessivement rares avant 1897. C’est à cette époque que l’imprimeur Neurdein va éditer des cartes pour les plus importantes villes françaises et qu'Albert Bergeret, dès va produire les cartes illustrant l'Est de la France.
A partir de là, et jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la carte postale va connaître un âge d'or. Elle est à l’époque le média le plus utilisé, et surtout le plus moderne puisque les journaux ne comportent pas de photographies ! À côté des grands éditeurs nationaux, de petits photographes locaux vont fixer pour la postérité des milliers de vues de la France et sa société. Hôtels, cafés, restaurants, commerces, tous utilisent la carte postale comme moyen publicitaire. On y voit un propriétaire posant avec sa famille et ses employés devant la vitrine.
Jusqu'au début de l’année 1904, il était interdit d'écrire au recto de la carte postale. Seul quelques lignes permettant d'inscrire l’adresse du destinataire y figurent. Quant à la photographie (au verso), elle ne recouvrait pas la totalité de l’espace pour permettre la correspondance du côté de l’image. On parle alors de « carte nuage » ou « carte nuageuse ».
À partir de 1904, décision est prise d'autoriser la correspondance sur le recto qui est alors divisé en deux parties, l'une à gauche réservé au message, et l'autre à l'adresse. La photographie peut alors librement occuper tout le verso.
A cette époque, des photographes, profitant des nouvelles avancées techniques, vendent leur production à une clientèle aisée sur les principaux lieux touristiques. La carte postale va aider la photographie à se populariser au point de développer les photos au format carte postale (les photo-cartes).
A la grande époque de la carte postale (1900 -1920) elles se vendent par milliers chaque WE et circulent par millions dans le monde entier. Le publique se passionne pour ces petits moments de d'histoire locale et débutent les collections. La demande est telle que pour la satisfaire, les éditeurs multiplient les vues. Cette économie touristique est telle qu’il se monte des dizaines de maisons d'édition de cartes postales. Voilà pourquoi on trouve tant de cartes postales anciennes dans les vides greniers…
Nous sommes nombreux à illustrer nos articles par la reproduction de cartes postales anciennes mais qu’en est-il des droits d’auteur ? Ce sujet a longuement été débattu sur Wikipédia France à propos de la carte postale
On peut en tirer une règle simple, une carte postale peut être reproduite sans atteinte aux droits de son auteur si :
- soit, son auteur est inconnu et la carte a été publiée la première fois il y a plus de 70 ans ;
- soit, son auteur est connu et est décédé il y a plus de 70 ans (1942 en 2012). Voilà qui est assez clair mais aussi assez difficile à établir.
En effet, parfois le nom de l'auteur de la carte est mentionné sous forme d'initiales, ou bien juste une signature, un pseudonyme, un symbole… A moins de retrouver son identité auprès des collectionneurs, considérons qu’il est inconnu.
Pour vous aider, voici quelques uns des principaux éditeurs de cartes postales de la forêt de Fontainebleau que complétera un inventaire des cartes postales de notre forêt.
Sources :
Gérard Neudin, L’Officiel international des cartes postales de collection (parution annuelle de 1976 à 2001)
Martin Willougby, La Carte postale, une histoire illustrée, Bookking International, Paris, 1993
PN et PY Armand, Dictionnaire de la cartophilie francophone, 1990, Édition Cartes Postales et Collection
James Eveillard, L’Histoire de la carte postale et la Bretagne, Editions Ouest-France, Rennes, 1999
+ Wikipédia
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Libellés : Cartophilie, DOCUMENTATION, Éditeur, historique
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